31 femmes du cinéma camerounais : Tamar Tienctcheu, la passion de la scène

L’actrice, metteuse en scène et réalisatrice camerounaise cartonne au cinéma et au théâtre depuis sa révélation au public en 2002 à travers la sitcom « Les déballeurs », diffusée sur Canal 2 International.

Au commencement était « Les déballeurs ». Comme l’indique le générique de cette sitcom qui a agrémenté les soirées des téléspectateurs de Canal 2 International entre 2002 et 2003, Tamar Tienctcheu « était là pour tout déballer ». C’est à travers son rôle fort apprécié aux côtés d’Ebenezer Kepombia dit Mitoumba, que le grand public découvre cette passionnée de scène. Au fil des années, d’ateliers de formation et de performances, elle a acquis outils et connaissances avec lesquels elle conquiert les cinéphiles depuis 17 ans. « Je me suis formée pendant deux ans à la MJC en arts dramatiques. Après ma formation, j’ai exercé dans des troupes professionnelles de théâtre, ce qui fait de moi une comédienne de théâtre. Ce que le grand public ignore d’ailleurs. C’est lors d’une prestation que je suis repérée pour  Les déballeurs » explique-t-elle sur Culture Ebène. Elle quitte donc les planches pour le cinéma, bien aguerrie face aux défis qui l’attendent. « Il est très facile, pour une comédienne de théâtre de faire du cinéma. Par contre, il est très difficile pour une actrice de cinéma de faire du théâtre parce que le théâtre demande le souffle, la gestuelle, la présence scénique, l’expression faciale et corporelle. Il faut maîtriser la scène pour pouvoir parler devant un grand public. Quand tu as déjà cerné tout ça, tu peux facilement faire du cinéma », ajoute « Anas ».
Après « Les déballeurs », elle a prêté sa silhouette à divers personnages dans de nombreuses autres productions cinématographiques. Notamment, « Retrouvailles bar de chez nous » de Vincent Ndoumbé, « Cercle vicieux » d’Ebénézer Kepombia, « Engagement mortel » de Blaise Option et « Le blanc d’Eyenga » de Thierry Ntamack. Ceci, en poursuivant sa carrière d’actrice de théâtre.
A l’écran ou devant la caméra, Tamar Tientcheu ne recule devant aucun challenge. Elle se fond dans la peau de tous types de personnages. « Je suis une artiste comédienne professionnelle. Il n’y a pas de transition particulière entre un rôle et un autre. Si on me le demande, je peux jouer la folle, la pute, la présidente, le ministre et la rapporteuse comme dans  Le blanc d’Eyenga », confie-t-elle.


Après plusieurs années devant la caméra, la fan « Sango Malo » de Bassek Ba Kobhio et « Paris à Tout Prix » de Joséphine Ndagnou a décidé d’ajouter une corde à son arc. Elle a réalisé et produit son tout premier long métrage intitulé « La triade » à travers sa maison de production, Oxanna Label productions. Le film de 1h48, écrit par son frère, Léon Philippe Djako, a été dévoilé au public le 23 septembre 2017 sur les Champs-Elysées, puis diffusé dans certains pays d’Afrique. Il a d’ailleurs été en sélection officielle au Festival international du film panafricain de Cannes.
Pour en arriver là, Tamar confie avoir été moulée par Wakeu Fogaing, Kouam Sawa et Dovie Kendo« A eux, je dois une fière chandelle et ne cesserai de les remercier. Tout comme je dois beaucoup à d’autres, comme à Tony Mefe, le concepteur des Scène d’ébène et à tous ceux avec qui j’ai travaillé jusqu’ici », reconnaît la belle actrice, réalisatrice et metteuse en scène. Aujourd’hui, elle inspire bien de jeunes et continue d’imprimer ses marques dans le cinéma camerounais.

Please follow and like us:

Articles en relation

31 femmes du cinéma camerounais : Josephine Ndagnou, le succès sans forcer

L’actrice, réalisatrice, scénariste et productrice fait partie des références du cinéma camerounais Ses pairs et les cinéphiles parlent d’elle avec admiration et fierté. Elle n’a pas eu besoin d’avoir une filmographie aussi riche que celle de Spielberg pour s’imposer. Encore moins le nombre d’awards d’Angelina Jolie. Elle, c’est Joséphine Ndagnou. Et, elle est une étoile. […]