Les activités y relatives ont été dévoilées le 20 août dernier au cours d’une cérémonie tenue à Douala.
La célébration des noces d’argent du Festival Écrans Noirs s’annonce festive. Loin des traditionnelles conférences de presse de lancement, le comité d’organisation de cet évènement placé sous le haut patronage du chef de l’État, Paul Biya, a opté pour un gala riche en couleurs et en sonorités pour dévoiler les articulations de la 25e édition du festival qui se tiendra du 17 au 27 novembre prochain au Cameroun. C’était vendredi dernier à l’Hôtel Akwa Palace de Douala, en présence du gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua et du représentant du ministère des Arts et de la Culture, Théophile Eyango.
Plusieurs activités vont meubler cette édition anniversaire qui sera célébrée en grande pompe. Notamment, la projection de films, le colloque international, le marché du film d’Afrique centrale, le concours des scénarios, et les ateliers. En dehors de ces traditionnelles articulations, le festival prévoit une innovation majeure baptisée «Écrans Noirs fait son cinéma». Il sera question de faire vivre l’évènement à une cinquantaine de communes du Cameroun à travers les projections de films. La Caravane Écrans Noirs sillonnera dès la 2e quinzaine du mois de septembre les communes de Bafia, Bikok, Obala, Penja, Yoko, Foumban et Mbalmayo, entre autres.
Cette soirée de lancement a également servi de tribune à l’Association Écrans Noirs pour conter l’histoire des 25 ans du festival, en rappelant les grandes réalisations effectuées. «Les 25 ans de parcours des Écrans Noirs méritent d’être salués. Depuis les années du Centre culturel français de Yaoundé avec juste quelques projections, puis les années du Cinéma Abbia qui a disparu, en passant par les années de lancement du village du festival sur le Boulevard du 20 mai. Que d’étapes franchies, que d’émotions ! Ce fut une odyssée», a relevé le président du conseil d’administration des Écrans Noirs, Grégoire Owona. Il a également souligné que les Écrans Noirs ont permis qu’on continue de parler du 7e art en Afrique, malgré la fermeture des salles. La grand-messe du cinéma africain a aussi œuvré dans la formation des jeunes aux métiers du cinéma depuis 1998. « La plupart des jeunes qui portent les flambeaux du Cameroun aujourd’hui sont passés par l’écurie Écrans Noirs. Par ailleurs, nous avons pris une part capitale à l’instauration d’un baccalauréat cinématographique au Cameroun et nous ouvrons bientôt les portes de l’enseignement supérieur aux jeunes qui aspirent à se former aux métiers du cinéma», a ajouté le ministre Grégoire Owona, tout en exhortant les investisseurs à plancher davantage sur le cinéma. Le bilan est donc largement positif, malgré les difficultés rencontrées quelques fois, comme l’a souligné Bassek ba Khobio. «Nous avons failli annuler deux ou trois fois le festival à la veille de l’ouverture parce qu’on a eu des sponsors très importants qui hésitent ou désistent à la dernière minute», a confié le délégué général du Festival Écrans Noirs. Il par ailleurs salué ses différents collaborateurs qui ont contribué au rayonnement de la grand-messe du cinéma africain et l’ont pas abandonné malgré les périodes de crise à savoir Patricia Mouné, Marcel Epée, Brigitte Até et bien d’autres.
La cérémonie de lancement des noces d’argent des Écrans Noirs a aussi été marquée par la remise d’une enveloppe à Ngo Ndzengue Ngazang Céline, lauréate du concours de scénario sponsorisé par la CNPS.