Tapis rouge à cette actrice, productrice, réalisatrice et scénariste à qui tout réussit.
Cinecamer jette son dévolu aujourd’hui sur Assam Christa Eka pour son cinquième épisode de la série consacrée aux 31 femmes qui portent le cinéma camerounais. Cette amazone occupe une place de choix dans le livre d’or du 7e art en Afrique centrale. L’actrice, réalisatrice, productrice et scénariste fait partie des premières femmes à se placer derrière la caméra dans les régions d’expression anglaise du Cameroun.
Tout a commencé pour elle en 2005, après des études en comptabilité, marketing et publicité. La promotrice d’ACE Entertainment, pour ses débuts dans le cinéma, passe par la case d’actrice dans le film « Break-in ». Un premier essai qui va lui permettre de décrocher des rôles dans cinq autres longs métrages et quatre courts métrages. Ses performances les plus mémorables s’inscrivent dans « Alma », « Beleh », « Damaru » et « Ninah’s Dowry ». Soucieuse de la qualité des films camerounais, elle se lance dans l’écriture et la réalisation et c’est ainsi qu’elle réalise et produit « Doormat », son premier court métrage qui sera sélectionné au Durban Talent Campus en Afrique du Sud en 2012. Coup d’essai, coup de maître. Le succès de ce court métrage de six minutes la met sous les feux des projecteurs et propulse sa carrière. Elle sort « Beleh » une année après, puis « Alma », sélectionné au Festival Vues d’Afrique de Montreal. Ces deux courts métrages permettent à la cinéaste camerounaise résidant à Buea dans le Sud-Ouest de faire le tour du monde et de remporter de nombreux prix. Notamment, celui du Meilleur court métrage au Festival Ecrans Noirs en 2015, au Zaafa Awards en 2013 et la Mention spéciale du jury au Africa International Film Festival au Nigéria. Elle a également été auréolée de nombreuses distinctions pour ses performances devant la caméra. Son film Alma a remporté prix du Meilleur court métrage à la première édition des LFC Awards en 2018. Pour elle, la clé de la réussite se trouve dans la préparation. Christa Eka ne surfe pas sur le buzz. Elle prend tout le temps nécessaire pour produire des films qui s’inscriront dans le temps et dans l’histoire. Elle s’est donnée pour mission de sensibiliser sur les violences faites aux femmes et aux enfants, ainsi que la scolarisation de la jeune fille. Tout ceci lui réussit bien d’ailleurs.