31 femmes du cinéma camerounais : Josephine Ndagnou, le succès sans forcer

L’actrice, réalisatrice, scénariste et productrice fait partie des références du cinéma camerounais

Ses pairs et les cinéphiles parlent d’elle avec admiration et fierté. Elle n’a pas eu besoin d’avoir une filmographie aussi riche que celle de Spielberg pour s’imposer. Encore moins le nombre d’awards d’Angelina Jolie. Elle, c’est Joséphine Ndagnou. Et, elle est une étoile. Une étoile née du « Noudi » qui illumine le ciel du cinéma camerounais depuis les années 90. Période durant laquelle l’actrice a embrassé le cinéma et s’est imposée dans ce secteur sans forcer. Sa performance dans les différentes productions où elle était à l’affiche, ainsi que sa dextérité derrière la caméra lui ont valu une place de choix sur la tribune du 7e art en Afrique.

Joséphine s’est révélée au public dans les années 90 à travers « L’étoile de Noudi » de Daouda Mouchangou. Selon des sources bien introduites, il l’avait sollicitée pour le rôle d’assistant réalisateur, mais celle-ci l’a convaincu dès leur première rencontre et c’est ainsi qu’il lui a donné le premier rôle de ce téléfilm à succès diffusé sur la CRTV qui va propulser sa carrière. Elle va enchaîner avec « Le retraité »« Japhet et Ginette » qui vont lui conférer le statut de vedette de l’écran grâce à ses majestueuses interprétations. S’en suivra alors une brillante carrière dans le cinéma. Elle a été à l’affiche du classique « Les Saignantes » de Jean-Pierre Bekolo, « Le retraité » et « Dernier voyage » de Jean-Marie Teno
Elle est rentrée dans l’histoire en 2007 à travers son premier film derrière la caméra intitulé « Paris à tout prix ». Ce long métrage très apprécié du public qui dénonce l’immigration a battu les records d’entrée en salle. Selon une interview accordée au site journalducameroun.com, la réalisatrice affirme avoir totalisé 60.000 entrées et récolté 60 millions de francs. Un record jusqu’ici inégalé. Ce classique du cinéma camerounais a également été auréolé du Prix du public au Fespaco et du prix du Meilleur long métrage numérique à Vues d’Afrique en 2009. Ce qui lui a valu une surmédiatisation à n’en plus finir. La fille du regretté Maire et Député Etienne Pufong n’en pouvait plus. Elle décide de ranger sa casquette de cinéaste pour se consacrer à son poste de réalisatrice télé à la CRTV.
Née en 1964 à Galim, Joséphine Ndagnou a fait ses études primaires et secondaires au Cameroun. Après l’obtention de son baccalauréat, elle a étudié pendant une année à l’Université de Yaoundé 1 avant de poursuivre ses études à l’École supérieure de réalisation audiovisuelle de Paris. « Ta’a Zibi » est titulaire d’une maîtrise en réalisation obtenue à la Sorbonne.
Agée de 56 ans aujourd’hui, cette fille d’enseignant occupe le poste de directeur délégué adjoint du Pool Production à la CRTV.

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