Elle est la seule à avoir été sacrée trois fois meilleure actrice camerounaise aux Ecrans Noirs. La cinéaste accomplie a également fait ses preuves derrière la caméra dans bien de films.
Si le Cameroun disposait d’une célèbre allée où figurent les noms de célébrités de l’industrie du spectacle comme le Hollywood Walk of Fame aux Etats-Unis, Elizabeth Cynthia Ngono aurait sûrement son étoile rose à cinq branches en pole position. Elle est à ce jour la seule Camerounaise à avoir décroché trois fois le prix de la meilleure interprétation féminine au Festival Ecrans Noirs, la plus prestigieuse grand-messe du cinéma d’Afrique centrale. Le premier sacre de la cinéaste basée à Douala fut en 2014 pour sa performance dans « Ntah-napi, la petite Bamoun », un long métrage produit par LMB Prod et co-réalisé par le feu Sergio Marcello et Stéphane Ousmane. Cynthia Elizabeth Ngono montera sur l’estrade du Palais des Congrès de Yaoundé trois ans après sa première distinction pour recevoir son deuxième prix. Cette fois, pour sa prestation dans « Le cœur d’Adzaï », co-réalisé par son compagnon Stéphane Beker Jung et le regretté Sergio Marcello. Et comme le dit l’expression « Jamais deux sans trois », elle a convaincu le jury des Ecrans Noirs pour la troisième fois et a remporté le trophée de la meilleure interprétation féminine pour la troisième fois. Un exploit jusqu’ici inégalé. Le même soir, elle est repartie avec une autre récompense, celle du meilleur long métrage camerounais pour son film « Trauma ». Preuve que la réalisatrice de « Oui. Non, je ne sais pas » et directrice générale de Black Films assure autant devant et derrière la caméra. D’ailleurs, c’est elle qui a monté « Trauma » et écrit la première saison de la web-série à succès, « Pakgne ».
Dans le but d’apporter leur contribution à l’éclosion du cinéma camerounais, son compagnon et elles ont mis sur pied la Black Films qui accompagne les cinéastes dans l’écriture, la production et la post-production de films. Le label déniche et forme aussi des acteurs. A titre d’illustration, Julia Samantha Edima et Daniel Nsang, qui font aujourd’hui partie de la coqueluche du cinéma camerounais.
Pour ceux qui ne la connaissent pas encore, retrouvez-la à partir du 14 mars sur LTM dans la série « Echec et mat » réalisée par Simon William Kum. Elle n’a pas fini de faire parler d’elle.